LA DÉMOCRATIE
Traducteur: Nghiem Quang Thai
Chapitre
I
Fondement
de la pensée politique
L’Histoire de la société humaine est celle du processus de la lutte pour
la liberté. Ce processus comprend la période de la liberté originelle, la période de
la perte de la liberté, et finalement la période où l’homme recouvre sa liberté
dans toute son acception (dans tous les domaines, sous tous les aspects).
Le besoin fondamental de l’homme est l’auto conservation. C’est ce
besoin fondamental qui a amené l’homme de l’état de liberté originelle à celui
de la perte de cette liberté. C’est une période très longue de l’Histoire, qui
a commencé par des affrontements et qui a entraîné l’anéantissement d’un
certain nombre de groupes humains. La conscience de l’auto conservation de la
race au nom de la tribu apparaît. La formation du groupe pour la conservation
de la race a obligé l’homme
à obéir à des règles, et la gestion et la direction sont véritablement les
premiers pas de l’homme vers la perte de la liberté. Avec l’évolution de l’Histoire,
l’apparition de prisonniers, le processus de libération des prisonniers et leur
intégration dans la société, a atténué la conscience de conservation de la race
au nom de la tribu. A sa place, l’idée principale est de conserver l’homme au
nom d’une région, d’une zone géographique – c’est le processus d’apparition de
territoires gouvernés et de leurs chefs. .. suivis de royaumes, de nations. Si
les besoins de la conservation de l’homme à l’aube de son Histoire ont entraîné
la perte de sa liberté, ces mêmes besoins au nom de l’humanité, au plan
mondial, seront ses derniers pas pour recouvrer sa liberté dans toute son
acception.
Il y a deux conceptions qui servent de
base à la façon d’organiser la vie de l’homme.
Selon la première conception, la société
ou la nation est une réalité supérieure à l’individualité de chaque citoyen. La
nation peut exercer sa force sur l’individu au nom de l’ensemble de la
population. Selon la deuxième conception, rien ne peut être appelé société. Il
n’y a que des individus qui décident ensemble des principes et des règles pour
amener des bienfaits aux uns et aux autres, et qui se regroupent pour
effectuer des tâches
dépassant les limites d’un homme ou d’une famille. Les argumentations dans ce livre
sont basées sur l’Idéologie Libérale. D’après cette idéologie, l’individu est
une réalité originale, totalement indépendante, qui garde le rôle de décision,
et doit avoir la priorité absolue sur la communauté, la collectivité, la
société, la nation. L’individu
possède toute sa raison et ses capacités pour être maître de soi-même et
décider de tous ses actes, d’où la liberté totale de chacun dans ses actions,
dans la mesure où elles ne nuisent pas à autrui.
Si les deux conceptions précitées coexistent, c’est parce qu’elles
reflètent de façon pratique le mouvement de deux structures démocratiques
actuelles, relativement différentes. D’un
côté le régime démocratique des USA totalement basé sur l’idéologie libérale,
formée et construite dans une situation particulière. De l’autre, l’ensemble des états
démocratiques actuels.
Le caractère polémique des deux conceptions précitées devient, de jour
en jour, plus aigu car la structure démocratique des Etats-Unis, bien que dans
une position nettement prééminente, ne peut pas (encore) s’appliquer à
n’importe quelle nation. Dans le même temps, le caractère fragile des
démocraties autres qu’américaine ou européennes, a contribué à maintenir
l’existence de la conception qui
prône la suprématie de la société sur l’individu.
Pourquoi la démocratie américaine, basée sur l’idéologie libérale, ayant
pris, dans les faits, une position prééminente, ne peut-elle pas encore
s’appliquer à n’importe quelle nation ?
Pourquoi les démocraties, à l’exception de l’américaine et des
européennes, sont-elles si fragiles et ont-elles tant de mal à surmonter le vote
populaire forcé pour devenir libres et démocratiques ? Quel rôle joue la
mondialisation actuelle et quelle est son action dans le processus de recherche
de la liberté ?
Tout d’abord, il faut comprendre la différence de conception au sujet de
la démocratie entre les
Etats-Unis et l’Europe. Le point le plus important de cette différence est le
processus de la formation de la démocratie aux USA inséparable de la création
de la nation américaine, par des hommes égaux, non liés par le passé et libres
de toutes contraintes. C’est pour cela que la nation (l’Etat) créée reflète
l’aspiration, pour chaque membre, à la garantie et à la défense de la liberté.
Le régime démocratique des pays européens était basé, à sa création, sur
les besoins de libérer l’homme de l’oppression des gouvernements totalitaires
qui le précédaient. La libération de l’homme (la liberté qu’il possède) se
faisait étape par étape, selon la situation concrète et relative des forces
progressistes et conservatrices en présence, au cours des différentes
révolutions.
D’un autre côté, les peuples européens ont été formés avant que l’homme
ne fût libre. L’élément nation est très important car il est le
constituant fondamental de l’Etat-nation, reflétant le besoin de
conservation de la race au nom l’Etat-nation.
Les nations
démocratiques, autres que les USA et les pays d’Europe, ont aussi leur
processus de formation analogue à celui des pays européens, c.à.d. un processus
de libération de l’homme sur la base de peuples préexistants. Cependant, du
fait qu’elles sont des précurseurs dans la libération de l’homme, les
démocraties européennes se voient obligées d’explorer et de dresser des bases
pour leurs projets démocratiques. Les autres pays, même si leur démocratie est
formée à partir de révolutions totales dans tous les domaines, ou de grands
bouleversements par domaine, ont déjà connu (et appliqué) les expériences, les
mécanismes, les structures des démocraties antérieures. Le fait de
l’inexistence des mêmes conditions que dans la formation de la démocratie
américaine, c.à.d. une démocratie formée en même temps que la formation de
l’Etat-nation, sur la base d’hommes égaux, non liés au passé, est une raison
importante pour laquelle la formation prééminente de la démocratie américaine
ne s’applique à ce jour à aucune autre nation. Mais plus important encore, les
principes qui sont tirés des modèles américain et européens pour construire les
démocraties ne reflètent
pas encore de façon exacte les éléments fondamentaux d’un véritable assemblage
démocratique. C’est là la vraie raison de la fragilité des démocraties
actuelles, autres qu’américaine ou européennes.
La situation actuelle de la mondialisation ouvre de grandes opportunités
pour la formation et la construction des régimes démocratiques. De plus, la
mondialisation a révélé la capacité d’union des régimes démocratiques,
encouragé et ouvert la démocratie à l’échelle planétaire, entraînant l’homme
vers le royaume de la liberté.
Chapitre
II
Concept,
prérequis, et conditions
de
la démocratie
La démocratie est un mode d’organisation de la société garantissant, au
plus haut degré, la liberté de l’homme.
La liberté de l’homme est un concept. Ce concept comprend, pour chaque
individu, les droits de l’homme et la capacité les défendre par ses propres
moyens.
Pour cette raison :
La démocratie est le mode d’organisation
de la société garantissant, au plus haut degré, à chaque individu, les droits de l’homme et la possibilité de les défendre par ses
propres moyens.
Nous savons tous qu’il existe une certaine relativité dans les concepts
au plan de la philosophie politique. D’un autre côté, la démocratie est un
sujet vaste et complexe concernant de nombreux aspects de la vie. C’est pour
cette raison qu’il y a de nombreuses définitions de la démocratie. Maia alors,
à partir d’où la définition ci-dessus a-t-elle été généralisée et pourquoi en
est-il ainsi ?
En étudiant la formation et le développement du modèle de la démocratie
américaine, un modèle de démocratie prééminente, solide, et développée dans des
circonstances remarquablement idéales, une
question qui se pose est de savoir quels sont les éléments qui ont permis à la
structure démocratique américaine de se maintenir et se développer de façon
parfaite au travers de si nombreux défis ? Il y a deux facteurs de la plus
haute importance, qui, tout le long de la traversée, permettent au bateau
démocratique américain de ne pas dévier de son cap et d’aller de l’avant de façon
inébranlable. Ce sont l’égalité des hommes qui ont participé, dès les premiers
instants, à établir les
bases de cette démocratie (qui plus tard, avec son expansion, la transformera
en égalité de chaque citoyen devant la loi) et la conscience de chaque membre
de défendre soi-même les droits de l’homme (qui, plus tard, deviendra la
possibilité pour chaque citoyen, au sein de la société, de défendre soi-même
les droits de l’homme).
Ainsi il y a deux éléments fondamentaux qui garantissent la solidité et
le parfait développement des institutions politiques démocratiques américaines.
Le deuxième élément a été généralisé en définition de la démocratie. Le
premier élément, l’égalité de chaque individu au sein de la société, était le
prérequis même de la démocratie. Pour l’Amérique, l’égalité originelle était naturelle,
et se transforme en égalité de chaque citoyen devant la loi. Mais pour les
autres nations qui n’ont eu pas cette chance, comment faire pour obtenir cette
égalité ?
Le prérequis de la démocratie est l’acceptation et la
reconnaissance de la différence et de la spécificité de chaque individu, de
chaque groupe d’individus, des représentants de chaque ethnie, religion,
localité et région.
Ainsi, pour bénéficier de l’égalité, individu et société doivent
accepter et reconnaître la différence et la spécificité de l’homme selon deux
points de vue : individuel – c’est la différence de race, d’apparence, de
comportement, …. ; collectif – la différence entre les ethnies, religions,
localités et régions.
Il faut souligner que tout au long de l’Histoire, la différence et la
spécificité de chaque individu et de chaque groupe d’individus sont très
grandes. C’est pourquoi parler de prérequis de la démocratie signifie aussi
parler du processus de création de ce prérequis. Une question importante qui se
pose est comment faire pour obtenir l’accord et la reconnaissance mutuelle
entre les hommes, les ethnies, les religions qui ont des contradictions, des
contentieux et des haines, dans le passé, voire dans le présent ? Nous
avons de besoin de créer une philosophie, une culture adéquate, et pourtant non
nouvelle : l’esprit de concorde et de réconciliation nationale.
Ainsi, la création de prérequis, dans la plupart des pays, est la
création de l’esprit de concorde et de réconciliation nationale.
Une démocratie qui veut être construite avec succès doit reposer sur des
conditions sociales déterminées. Il y a des conditions essentielles ou sine qua
non (obligatoires, immédiatement nécessaires) et des conditions nécessaires à
créer au cours du temps.
Les conditions sine qua non : pas de guerre, ni de guerre civile. Car la guerre est une situation
anormale de l’homme et de toute la société. Il est impossible de construire une
société démocratique dans des conditions où l’homme et la société sont dans une
situation anormale.
Les conditionsnécessaires :
- Pas de distinction raciale, ni de préjugés
raciaux.
- Pas de distinction, ni de confrontation
ethnique.
- Pas de distinction, ni de confrontation
religieuse.
Ici le mot « distinction » doit
être compris dans le sens de « ségrégation », car on peut distinguer
et aider une ethnie peu nombreuse, ou une religion, qui est une religion
nationale, est distinguée dans le sens qu’elle est suivie par une large
majorité de citoyens. Quant
au mot « confrontation », il doit être compris dans le sens de lutte
armée.
La différence et la
spécificité de l’individu et des groupes sont réellement une
caractéristique importante de la démocratie. Chaque individu, avec ses
capacités de comprendre, ses goûts et ses conditions de vie différentes, va
poursuivre des métiers, des activités différentes, et va obtenir des résultats
différents au sein de la société.
De façon analogue, une collectivité représentant uneethnie, une religion, une
région, possède des points spécifiques, des caractéristiques particulières. La variété des conditions, la richesse
à travers l’image de chaque
individu, de chaque collectivité reflètent la maturité des prérequis et des
exigences de la démocratie, comme la démocratie elle-même.
Chapitre III
Le thème de la démocratie
Le mode d’organisation de la société soulève une multitude de thèmes et
de questions. De plus, n’importe quel mode d’organisation de la société doit
résoudre les trois problèmes fondamentaux suivants:
1 –
le pouvoir 2 – la
loi 3 – l’homme
La nature du mode d’organisation de la société sera utilisée comme base
pour résoudre les trois problèmes ci-dessus. Ce fait signifie également que la
façon de résoudre ces trois problèmes révèlera la nature du mode d’organisation
de la société. Le mode d’organisation de la société démocratique résoudra les
trois problèmes fondamentaux de la manière suivante:
1 – Le problème du pouvoir
Actuellement, il y a deux façons de comprendre, quand on aborde le
problème du pouvoir. Au sens large, le pouvoir, considéré comme l’Etat,
avec les trois pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, représente en même
temps la nation. Au sens strict, le pouvoir est synonyme de gouvernement, et
représente le pouvoir exécutif. Mais dans de nombreuses institutions, le pouvoir est synonyme de l’Etat. Que ce
soit au sens large ou au sens strict, la nature du pouvoir démocratique ne
change pas : c’est une
institution créée pour garantir et défendre les droits de l’homme dans le cadre
d’une région géographique.
Issus de la nature du pouvoir démocratique, deux problèmes fondamentaux
principaux doivent être
analysés, résolus et leurs solutions mises en application :
a – le pouvoir est une institution créée pour garantir les droits de
l’homme :
En effet, les droits de l’homme, élément fondamental de la démocratie,
même s’ils sont admis et reconnus par tous, n’existent pas de façon fortuite. Ils
doivent être organisés au niveau de la société, de façon rigoureusement scientifique,
à la suite d’immenses efforts et de peines. Les difficultés et les limites
rencontrées dans la garantie des droits de l’homme dans les pays démocratiques
autres que les USA et les pays européens, sont dues en grande partie aux
lacunes liées à l’organisation et à la mise en place du pouvoir. Naturellement,
lorsqu’on a déterminé que le pouvoir est bâti pour garantir les droits de
l’homme, on a réussi à établir un cadre pour une partie de son rôle, de là son
organisation devient plus rationnelle et plus efficace.
b – le pouvoir est une institution créée pour défendre les droits de
l’homme :
Dans notre vie quotidienne, les droits de
l’homme sont souvent violés du fait de l’usage de la force. Dans
une société civilisée, l’usage de la force doit être banni. Le droit à la vie implique le droit
d’auto-défense, par l’usage de la force pour répliquer à ceux qui l’ont
utilisée en premier. Mais
l’usage de la force pour répliquer
ne peut pas dépendre de la volonté de chaque individu. Cela demande des lois objectives,
exigeant des preuves avancées pour déterminer un crime et démontrer qui a
commis ce crime. Quand la force est bannie dans les relations sociales, l’homme
a besoin d’institutions jouant le rôle de protection de ses intérêts, sous le
contrôle d’organismes faisant respecter ces lois objectives.
D’un autre côté, un individu n’est pas obligé d’entretenir des relations
sociales avec autrui. Il ne le fait que sur la base du volontariat, avec un
contrat de relations valable pour une période donnée. Si le contrat est rompu
de façon arbitraire, causant des pertes financières et des désastres à l’autre
partie, …. Et ici on a aussi besoin d’une institution jouant le rôle d’arbitre
pour régler les différends entre individus, selon des lois objectives.
D’autre part, le processus d’élaboration des
institutions d’un Etat est un
processus complexe, ne bénéficiant pas encore de principes précis, un processus
basé sur la recherche et l’expérience. Le processus même d’élaboration et de
fonctionnement des institutions d’un Etat contient aussi en lui des atteintes
aux droits de l’homme. C’est
pourquoi, dans son élaboration, il doit contenir, en son sein, un mécanisme
permettant à l’individu de défendre les droits de l’homme par ses propres
moyens.
Ainsi, l’Etat est créé pour garantir les
droits de l’homme, défendre l’homme contre le crime, contre les agressions
extérieures, assurer l’arbitrage dans les conflits entre les individus selon
des lois objectives et aussi permettre à l’individu de défendre lui-même ses
propres droits de l’homme.
2 –
Problème de la loi
Selon l’opinion la plus communément
répandue, la loi est un ensemble de règles destinés à règlementer les actes de l’individu
dans la société.
N’importe quelle société a besoin et a des lois. La différence sur les
lois entre les différents modes d’organisation de la société est leur origine,
leur rôle, leur élaboration et leur défense. Dans une société démocratique, la
chose la plus facilement visible est la présence de la loi, partout, dans tous
les domaines, toutes les professions, tous les échelons de la société, toutes
les activités de toutes les couches sociales. Selon les lois de la mécanique, la
variété, la richesse et le nombre de lois reflètent le niveau d’une société
civilisée. Le nombre de lois est justement le nombre de relations d'intérêts à réguler. Nous examinons la relation entre la
Loi et les droits de l’homme, et, à un niveau supérieur, celle existant entre
la Loi et la liberté dans la société démocratique.
La naissance des droits de l’homme dépend de l’existence de la Loi, les
droits de l’homme mêmes n’existent que par la Loi, et leur défense passent
obligatoirement aussi par l’outil qu’est la Loi. De façon analogue, la
possibilité pour chacun de défendre ses droits de l’homme (en dehors du facteur
ambition, le moteur de chaque être humain) est garantie et est en relation
étroite avec la loi. Ainsi nous pouvons conclure : la Loi c’est la mère
protectrice, la personnification, l’âme de la liberté, en même temps que son
outil de défense. Notre façon
de bâtir la loi et notre comportement envers elle sont identiques à notre façon
de bâtir la liberté et
notre comportement envers elle. C’est cela l’esprit hautement respectueux des
lois dans les sociétés démocratiques.
Pour garantir rigoureusement l’esprit hautement respectueux des lois,
une société démocratique doit bâtir la loi comme un objet spécial qui doit être
construit et parfaitement achevé en tant que mécanisme, structure et
institution. Simultanément, orienter l’objet de la loi n’est autre chose
que : garantir et défendre les droits de l’homme.
a – La loi est un objet
spécial, bâti et parfaitement achevé en tant que mécanisme, structure
et institution.
Dans le processus d’élaboration du pouvoir, la question de
l’établissement et de l’application de la loi a aussi été posée et a été
réglée, en particulier un mécanisme à trois pouvoirs séparés a été mis en place pour
fonctionner. Cependant, quand nous considérons que la loi est un objet spécial,
comme une institution séparée et bien finie, nous créerons une très grande
différence, car elle sera particulièrement suivie, depuis la conception jusqu’à
la concentration des attentions et des sources d’énergies, et susciterons le
contrôle du peuple. Cela entraînera une grande différence dans son élaboration,
sa réalisation et son parfait achèvement.
La séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sera la
répartition des rôles pour garantir la naissance et la formation des lois
reflétant exactement les aspirations du peuple, pour que l’application des lois
soit égale pour tous et
rigoureusement équitable, et pour que la loi soit défendue de façon objective
et impartiale. Ce qui
signifie que le processus de construction et de fonctionnement, d’application
et de défense de la loi, n’est pas déformé du fait de la concentration de
plusieurs pouvoirs entre les mains d’un même sujet. D’un autre côté, afin que
le fonctionnement soit fluide et que le processus, depuis la formation jusqu’à
l’application et la défense de la loi, ne soit pas obstrué, nous avons besoin
d’une structure sociale adaptée au mécanisme de répartition des pouvoirs. Après un certain temps, lorsque le
mécanisme et la structure de la société, qui ont subi tous les deux le
processus de recherche et d’expérimentation, auront réussi à garantir leur rôle
et leurs objectifs, nous aurons besoin d’établir une institution sociale basée
sur ce mécanisme et cette structure.
b- le rôle de la loi : garantir et défendre les droits de l’homme.
Afin d’assumer les rôles de garantie et de défense des droits de
l’homme, la loi et le système de lois doivent réaliser les fonctions
suivantes :
- Affirmer les droits de l’homme : Plus aucun doute, le besoin le
plus important vis-à-vis de la loi, ce sont les droits de l’homme. Ce sont les
droits fondamentaux de l’homme comprenant : le droit de vivre, le droit de
propriété, le droit à la liberté d’expression, le droit à la liberté
religieuse, le droit à la recherche du bonheur. Affirmer les droits
fondamentaux à la liberté civile et politique comme : la liberté de se
présenter aux élections, de voter ; la liberté de se réunir et de former
des associations ; le droit à être défendu de façon équitable devant la
loi ; le droit de critiquer ou de louer de façon responsable; le
droit d’être jugé équitablement …. La loi doit aussi affirmer un système
de droits sur les droits fondamentaux, et les droits sur l’économie, la culture,
la société et la vie.
- La loi participe au processus d’élaboration du mécanisme, de la
structure et des institutions de la société garantissant et défendant les
droits de l’homme. Le processus d’élaboration du pouvoir et celui du mécanisme,
de la structure et des institutions de la société, tous ces processus reçoivent
également la participation de la loi. Les orientations de fond de la loi
garantissant et défendant les droits de l’homme aident ces processus à se
réaliser rapidement, et obtiennent
avec plus d’efficacité des résultats plus solides grâce à l’adhésion collective
aux objectifs.
- Les lois contribuent à aider le citoyen à comprendre ce que sont les
droits de l’homme, la liberté et la démocratie et à lui inculquer la conscience
de défendre les droits de l’homme par ses propres moyens. La compréhension par
le citoyen des droits de l’homme, de la liberté et de la démocratie, et de là,
sa conscience de défendre les droits de l’homme par ses propres moyens, sont
d’une extrême importance. Cette compréhension ne peut être le seul fait du
citoyen, mais doit lui être inculquée, enseignée, et fixée par la loi vis-à-vis
des organes fonctionnels du pouvoir. C’est pourquoi, contribuer à aider le
citoyen à comprendre au sujet des droits de l’homme, de la liberté et de la
démocratie est fondamental dans le rôle des lois à garantir et à défendre les
droits de l’homme.
3 - Problème de l’homme
Les modes d’organisation de la société doivent tous résoudre le problème
de l’homme. De façon simple : qui, quels groupes ont une influence
dominante sur le processus d’élaboration et de fonctionnement du pouvoir, du
système des lois ? A qui et à quels groupes le système des pouvoirs et des
lois a-t-il profité, qui et quels groupes a-t-il défendu ? Le mode
d’organisation de la société démocratique a statué, dans le principe et dans la
constitution démocratique : le peuple est le véritable organe principal du
processus d’élaboration et de fonctionnement du système des pouvoirs et des
lois. Dans le même temps, le fonctionnement des pouvoirs et du système des lois
garantit et défend les intérêts du peuple. Autrement dit, le pouvoir appartient
au peuple. La question qui se pose est comment faire pour que le peuple
participe réellement au processus
d’élaboration des institutions de la société et comment faire afin que ces
institutions garantissent les droits de l’homme et la possibilité pour chaque
individu de défendre les droits de l’homme par ses propres moyens ? Il y a
deux points fondamentaux dans le mode d’organisation de la société que nous
devons réaliser. C’est
aider le peuple à comprendre les droits de l’homme, la liberté et la démocratie
et élaborer un mécanisme permettant à chaque individu de défendre les droits de
l’homme par ses propres moyens.
a - Comprendre l’homme, la démocratie et la liberté.
Les droits de l’homme sont un nouveau concept dans l’histoire de
l’humanité. Il existe deux hypothèses sur l’origine des droits de l’homme,
l’une affirmant qu’ils sont un don du Ciel, l’autre qu’ils sont un don de la
société. Mais en réalité, l’origine des droits vient de la nature de l’homme [1].
L’homme est une réalité
appartenant à un type particulier – une réalité dotée de raison – l’homme ne
peut agir avec efficacité sous les contraintes, les droits sont les conditions
nécessaires à la survie particulière de l’homme. Ainsi, les droits sont le
principe moral affirmant et reconnaissant la liberté d’action de l’homme au
sein d’une société donnée. Il n’y a qu’un droit fondamental – les autres droits
ne sont que des résultats ou des conséquences inévitables qui en découlent –
les droits de l’homme inhérents à chaque individu. La vie est une succession
d’actes qui se conservent et se multiplient ; pour la vie, les droits sont
les droits d’actions qui se conservent et se multiplient – ce qui veut
dire : la liberté de mener toutes les actions qui sont naturellement
demandées à une entité dotée de raison, pour aider, stimuler, réaliser
pleinement sa propre vie et en tirer tous les bénéfices. C’est tout le sens du droit
à la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur.
Dans la pratique, les droits de l’homme sont affirmés aux deux
plans : la liberté individuelle et la liberté politique et civique (les
droits civiques).
- Le droit à la liberté individuelle comprend les droits
suivants :
+ Le droit de
vivre : c’est la source de tous les droits
+ Le droit de propriété : c’est l’unique moyen d’appliquer les
droits. Sans le droit de propriété, tous les autres droits sont sans objet.
Comme l’homme doit subvenir à sa propre existence, celui qui n’a aucun droit
sur les produits de ses efforts, n’a aucun moyen de vivre. Celui qui produit et
voit ses produits confisqués par autrui, celui-là est un esclave.
+ La liberté d’expression : c’est la liberté d’exprimer, d’exposer
ses idées sans subir d’intervention, d’oppression, ni de punition.
+ La liberté religieuse : la liberté de suivre ou ne pas suivre une
religion. Affirmer la tolérance religieuse, est la conséquence de plusieurs
millénaires de lutte.
+ Le droit à la recherche du bonheur : c’est le droit de faire ce
que l’individu considère comme indispensable pour atteindre le
bonheur.
– Le droit à la liberté politique et
civique (les droits civiques)
comprenant :
+ Le droit de vote et de
se présenter aux
élections.
+ La liberté de la
presse.
+ La
liberté de réunion et d’association.
+ Le droit d’être défendu avec équité devant la
loi.
+ Le
droit de porter plainte et d’être jugé avec équité.
A cela, il faut ajouter d’autres droits pour réaliser et mettre en
application les droits fondamentaux de l’homme. Par exemple : la liberté
du lieu de résidence, la liberté de déplacement, le droit de succession, le
droit à la dignité humaine, etc,…..
Il faut souligner que la sensibilisation du peuple aux problèmes de la
liberté et de la démocratie passe obligatoirement par différents aspects de sa
participation aux systèmes des pouvoirs et des lois.
Parallèlement à cela, doit exister un système de procédures, de règles
et d’adresses permettant au peuple de réclamer, de dénoncer ou d’intenter des
procès, pour défendre ses droits. D’autre part, la culture de la liberté
et de la démocratie doit être présentée de façon simple, facile à comprendre,
et plus important encore, doit être fortement et intimement liée à la vie du
peuple.
b. Bâtir un mécanisme
garantissant la capacité de chacun à défendre par ses propres moyens les droits
de l’homme : le Tribunal des droits de l’homme.
C’est l’élément, le mécanisme le plus important du fondement de la
démocratie, de ses institutions, de son mode d’organisation. C’est l’élément
fondamental, le noyau élémentaire de toute structure qui porte en elle la
source du parfait achèvement de n’importe quelle démocratie. Bâtir ce
mécanisme, réaliser ce fondement, telles sont les conditions qui permettent à
la démocratie de surmonter toutes les difficultés, de relever tous les défis,
et d’atteindre naturellement l’état de parfait achèvement. Il y a deux raisons
à cela :
Premièrement, les droits de l’homme sont des droits constamment
transgressés et violés, de tout temps, en tous lieux, à toutes occasions. La
violation des droits de l’homme est due au fait que :
- L’élaboration du système des pouvoirs et des lois, dans le but de
garantir et de défendre les droits de l’homme, est un processus complexe qui
nécessite des recherches, des expérimentations. Ce processus contient en
lui-même la violation des droits de l’homme.
- La tentation naturelle du pouvoir et les intérêts des individus
participant à l’élaboration des institutions démocratiques entraîneront à
chaque instant la violation des droits de l’homme, tant au niveau individuel
que collectif.
- Le problème de la violation
C’est pour cela que la défense des droits de l’homme doit être élevée au
premier rang des priorités et qu’il faut des mécanismes pour assurer cette
défense.
Deuxièmement, personne ne peut défendre plus efficacement les
droits de l’homme que l’individu qui le fait pour lui-même. Dans le même temps,
le Tribunal des droits de l’homme est un lieu des plus solennels et des plus
adaptés pour défendre les droits de l’homme, surtout vis-à-vis des pauvres et
des humbles.
Chapitre
IV
REALISER
LA DEMOCRATIE
Examinées sous l’angle de la démocratie, les nations du monde
présentent, selon de nombreux observateurs, trois niveaux différents. Les
nations ayant une démocratie relativement avancée, encore appelée démocratie
libérale, parmi lesquelles
on trouve les Etats-Unis et les pays européens. Les nations qui ont aussi des
institutions démocratiques, mais qui, s’agissant des droits de l’homme, se
limitent, au plan de la démocratie, aux élections. Enfin, les nations n’ayant
pas encore de démocratie, parmi lesquelles on trouve des dictatures exercées
par une personne ou un groupe de personnes, et des régimes totalitaires.
Sous l’angle de l’élaboration de la démocratie et selon les fondements
cités dans ce livre, il n’y a pas grand-chose d’utilisable (ni applicable) pour
les démocraties libérales. Cependant, les tribunaux des droits de l’homme
restent une nécessité qui doit être mise en avant, pour approcher la perfection
dans l’élaboration des institutions démocratiques. Dans le même temps, les
gouvernements des Etats-Unis et ceux de l’Europe, ont actuellement une attitude
très passive par rapport au rôle véritable de la démocratie, alors que selon l’opinion
communément admise, la tendance à l’harmonisation et à la mondialisation pose
comme condition essentielle la responsabilité mondiale de ces pays.
C’est pourquoi, réaliser la démocratie demeure essentiel pour ces Etats
qui ont des institutions démocratiques mais dont les peuples ne connaissent pas
réellement la liberté. Ces Etats dictatoriaux vont, dans l’avenir, se
transformer en Etats démocratiques. Comme il est fait mention au début du
livre, la situation des nations qui ont des institutions déterminées, mais dont
les peuples ne connaissent pas encore la liberté, a pour origine le fait que
les principes pour bâtir la démocratie ne reflètent pas encore les éléments
fondamentaux d’une véritable structure démocratique. Mais d’un autre côté, le
mode d’élaboration et l’ordre dans lequel on élabore les institutions
démocratiques sont aussi des causes importantes entraînant des difficultés pour
ces nations à franchir le seuil d’une démocratie par les urnes pour devenir une
démocratie libérale.
Les nations commencent généralement leur processus d’élaboration des
institutions démocratiques, après une révolution pacifique ou violente, en
préparant une constitution démocratique (avec l’aide des experts
constitutionnels de renommée mondiale) ; définir les partis politiques
nationaux ; élaborer un itinéraire pour élire l’Assemblée nationale et les
représentants du pouvoir (régime présidentiel ou semi-présidentiel) ;
mener des campagnes électorales et assurer le bon déroulement des élections. On
considère que le succès dans l’établissement des institutions démocratiques
repose sur le bon déroulement des processus précédents, sans agitation
extérieure venant les perturber ou les détruire. Un plus grand danger vient des
défauts des institutions nouvellement créées pour l’ensemble des processus
démocratiques. En effet, selon certains raisonnements, la Constitution
reflèterait le rapport des forces entre les différents partis au moment de son
élaboration ?!? En observant
l’ensemble de ces processus, nous pouvons remarquer que l’élaboration des
institutions démocratiques se déroule au niveau de la nation, avec la
participation d’une poignée d’hommes. Quant au peuple, il n’a qu’une seule
chose à faire, c’est de participer aux votes, et il n’aura que la possibilité de
constater que la nation vient peut-être de changer de régime !
C’est un processus inversé, ou comme le dit le Vietnamien :
« construire sa maison en commençant par le toit ». Le point le plus
important dans le mode d’élaboration des institutions démocratiques est qu’il
doit se dérouler à partir de/au sein d’une unité démocratique de base – la plus
petite unité géographique ou administrative capable d’élaborer des institutions
démocratiques – avec la participation simultanée de toute la population. L’ensemble
des fondements démocratiques doit être réalisé sur des bases démocratiques, en
relation étroite avec le vie du peuple. Ce n’est que de cette façon que le
peuple participe réellement à l’élaboration du système des pouvoirs , du
système des lois, ainsi qu’au mécanisme du tribunal des droits de l’homme afin
qu’il puisse défendre les siens par ses propres moyens.
Toutes les activités pour élaborer les institutions démocratiques à un
niveau supérieur au niveau de base n’ont pour seul but que d’ouvrir le chemin,
de supporter et de créer des conditions pour garantir l’élaboration et les
activités des institutions au niveau de base. En politique, on ne mesure pas
les droits de l’homme, ni le
niveau démocratique d’une nation, par l’activité démocratique au niveau de la
nation, mais par les droits
de l’homme au niveau de l’individu, par le degré de participation et la
capacité de chacun à défendre ses droits de l’homme, dans l’espace de ses
activités démocratiques de base.
Dans cet esprit, un gouvernement (ou un Etat), doit avoir une structure
légère et adéquate, lui permettant d’assurer les fonctions minimales de l’Etat.
Les fonctions principales de l’Etat sont : représenter la nation ;
maintenir l’unité nationale ; créer et maintenir les forces armées (armée
et police) ; créer les tribunaux pour régler les litiges entre les
individus. Et une de ses fonctions importantes est d’encourager, de supporter
et de créer des conditions favorables au processus et à l’activité des
institutions démocratiques au niveau fondamental.
En résumé, pour les nations ayant déjà une forme de démocratie par les
urnes, comment la démocratie doit-elle se dérouler ?
- Tout d’abord, il faut faire prendre conscience à chaque individu de la
nécessité des droits de l’homme, de la liberté, de la méthode d’organisation de
la société qui garantit la liberté de l’homme (démocratique), à commencer par
l’élite qui a la volonté d’instaurer la démocratie. Il est à noter que la prise
de conscience collective ci-dessus est une démarche nécessaire. C’est pourquoi,
il faut élaborer des connaissances très simples sur la liberté et la
démocratie, très faciles à comprendre, en étroite relation avec la vie de
chacun.
-
L’élaboration des institutions démocratiques comprend les pouvoirs, le système
des lois, et le mécanisme d’auto-défense des droits de l’homme (le tribunal des
droits de l’homme), dans l’espace des fondements démocratiques. Afin que ces
conditions soient réalisées, il faut avant tout supprimer les défauts des
institutions politiques existantes; déplacer le centre de gravité de l’élaboration des institutions
sociales, du point de vue étatique vers celui des fondements démocratiques; mettre l’ensemble de la construction
et de l' activité des institutions de niveau supérieur dans le domaine
d’influence de celles du niveau de base. Autrement dit, la survie et l’activité
des institutions extérieures à celles des institutions de base ne sont
destinées qu’à servir ces dernières.
- Selon la tendance actuelle à l’intégration et à la mondialisation, le
problème de la démocratie doit être posé dans le cadre de la démocratie
mondiale. Ce qui signifie que les droits de l’homme proclamés par la Charte des
droits de l’homme doivent être garantis, et qu’il faut dans le même temps
référencer et consulter les institutions démocratiques des différentes nations,
afin de faire de la liberté le lien qui les unisse, partout dans le monde.
En réalité, la logique du livre n’est pas difficile à comprendre :
la démocratie est le mode d’organisation de la société garantissant, au plus
haut degré, à chaque individu, les droits de l’homme et la capacité de les
défendre par ses propres moyens. Pour garantir les droits de l’homme, le peuple
doit participer directement à l’élaboration de ses institutions sociales, c’est
pourquoi, les bases de cette élaboration doivent être établies avant tout au
niveau le plus élémentaire – c.à.d. au niveau démocratique le plus bas –
directement lié à la vie du peuple. De
plus, la capacité de chaque individu à défendre les droits de l’homme par ses
propres moyens dépend de la compréhension qu’a le peuple des droits de l’homme,
de la liberté, de la démocratie. Parallèlement, il est nécessaire d’avoir un
mécanisme pour défendre les droits de l’homme, c’est le tribunal des droits de
l’homme. Ainsi, la démocratie est un processus d’élaboration des institutions
sociales et dépend de la compréhension qu’ont les gens pour garantir et
défendre les droits de l’homme de chaque individu.
Chapitre V
VERS
LA DEMOCRATIE UNIVERSELLE
Actuellement, l’homme vit l’étape la plus significative de son Histoire.
C’est l’étape où il commence à déterminer les objectifs et les moyens pour
acquérir la liberté qu’il a cherchée depuis des millénaires. La liberté de
l’homme sur cette Terre, dans son sens le plus exact, doit être une liberté
totale. Ce qui signifie que l’homme, qu’il vive aux Etats-Unis, en Somalie, au
Japon, en Corée du Nord, en France ou au Vénézuéla, doit pouvoir jouir de la
même liberté. La démocratie
doit être élaborée, selon les mêmes principes, sur tous les continents, dans
tous les pays. En résumé, c’est cela le processus de la démocratisation mondiale.
La raison fondamentale la plus importante pour dire que nous sommes dans
le processus de construction de la démocratie au niveau mondial, est le
processus naturel de l’Histoire qui est en train d’activer les besoins
d’auto-conservation de l’homme, au nom de l’humanité, à l’échelle de la
planète.
D’une manière facile à comprendre, l’homme est en train de faire face
aux risques d’auto-destruction et de destruction extérieure, dans un avenir
proche.
- Risque d’auto-destruction : deux risques apparaissent devant nos
yeux, c’est la guerre nucléaire mondiale, et la destruction de l’environnement
planétaire.
- Risque de destruction extérieure : les théories et les signes de fin du
monde, la possibilité d’une attaque extra-terrestre par une civilisation différente.
La coopération volontaire de l’homme au niveau planétaire, guidée par
son instinct et son subconscient (comme le besoin d’auto-conservation) sera
associée à sa compréhension et à sa conscience que reflètent les réalités de la
vie :
+ L’interdépendance de plus en plus grande des nations, due à la
mondialisation de l’économie, débordant sur les domaines culturel, social et
politique.
+ Les pertes communes, l’absurdité des conflits et des guerres entre les
nations.
Quels seront les piliers de base pour définir et stimuler le processus passé
et actuel de mondialisation de la démocratie ? Il y a trois piliers pour
bâtir la démocratie mondiale.
Le premier est la coopération économique - technique, au
niveau mondial. Ce processus est en train de se dérouler énergiquement, selon
une ligne principale, la mondialisation de l’économie, sous la direction et
avec le support de la science et de la technique : le réseau Internet.
Sous cet angle, le monde devient de jour en jour plus « plat ».
Le deuxième est la coopération linguistique. La signification de la
coopération linguistique n’a probablement pas besoin d’être expliquée
longuement car tout le monde peut comprendre que si on veut vivre ensemble, si
on veut avoir une coopération efficace, il est obligatoire d’avoir un processus
de coopération linguistique. Le problème ici est le mode de coopération.
Actuellement, il y a des machines qui traduisent les langues, la tendance étant
l’utilisation de l’anglais au niveau international. Mais ces deux méthodes ne
répondent pas réellement à la demande de coopération linguistique au plan
international. L’humanité a besoin de définir une langue commune, facile à
apprendre, à écrire, à lire et à comprendre. Une suggestion est de rechercher
parmi les langues internationales actuelles celle (la langue universelle) qui
peut répondre aux critères précédents, une fois modifiée et menée à terme par
les linguistes internationaux, pour être utilisée comme langue universelle.
Essayons d’imaginer combien une langue facile à apprendre, à lire et à écrire,
utilisée par tous les pays, en dehors de leur langue maternelle, pour
communiquer internationalement, sera utile aux échanges et à la coopération
internationale.
Le troisième est la coopération dans le domaine de la liberté. C’est l’objectif visé à atteindre , et c’est aussi le point le plus important de la mondialisation de la démocratie. Ici il y a deux processus qui existent et qui se soutiennent mutuellement avec force. Il s’agit de la démocratisation de la nation et de l’élaboration des institutions démocratiques universelles. La démocratisation au niveau de la nation a pour fonction d’instaurer la liberté alors qu’au niveau mondial elle réalise la coopération dans le domaine de la liberté. Ces deux processus exigent de coopérer pour accomplir la mission commune, de la plus haute importance.
Le troisième est la coopération dans le domaine de la liberté. C’est l’objectif visé à atteindre , et c’est aussi le point le plus important de la mondialisation de la démocratie. Ici il y a deux processus qui existent et qui se soutiennent mutuellement avec force. Il s’agit de la démocratisation de la nation et de l’élaboration des institutions démocratiques universelles. La démocratisation au niveau de la nation a pour fonction d’instaurer la liberté alors qu’au niveau mondial elle réalise la coopération dans le domaine de la liberté. Ces deux processus exigent de coopérer pour accomplir la mission commune, de la plus haute importance.
• Elaborer et diffuser à tout le monde les connaissances sur les droits
de l’homme, la liberté, la démocratie. C’est une demande nécessaire, tant au
plan national qu’international. Pour satisfaire à cette exigence fondamentale,
le monde doit créer un Institut mondial de la Démocratie, chaque nation doit
avoir son propre Institut de la Démocratie, les établissements d’enseignement
supérieur doivent avoir leur propre département « Etudes de la démocratie »,
où l’on élabore et enseigne les matières relatives à la démocratie, qu’on
introduit ensuite dans l’enseignement secondaire, au niveau de la nation. Le
processus de normalisation des connaissances sur la démocratie, a besoin d’être
élaboré par des savants sous les formes les plus simples à comprendre,
vivantes, et faciles à diffuser. Il faut faire en sorte que les connaissances
les plus élémentaires sur les droits de l’homme, la liberté, la démocratie,
puissent être accessibles à tout individu dans le monde, comme la table de
multiplications en mathématiques !
• Aligner les procédures et les directives des tribunaux nationaux des
droits de l’homme de tous niveaux sur celles des tribunaux internationaux des
droits de l’homme.
Ceci est assez facile à comprendre, car
les droits de l’homme ont partout une valeur universelle, les principes
relatifs à la démocratie sont identiques dans tous les pays, aussi la défense
des droits de l’homme à différents niveaux, doit être unifiée au regard des
procédures juridiques et aux directives des lois.
• Si on veut que l’ensemble du processus de Démocratisation universelle
se déroule de façon active, il faut un mouvement mondial ample et
puissant. Parallèlement, il faut des forces pour guider et
réaliser ce processus gigantesque – ce sont les partis nationaux ou
transnationaux./.
Hà
Nội, le 31 Janvier
2011
Nguyen
Vu Binh
Ouvrages de référence :
1 – John Stuart Mill – De la liberté – En vietnamien - Editeur
Tri Thuc , 2005.
2 – Jean Jacques Rousseau – Le contrat social – En vietnamien –
Editeur Ho Chi Minh Ville , 1992
3 - N.M.
Voskresenskaia et N.B. Davletshina:- Le régime démocratique – L’Etat et la société. En vietnamien - Editeur Tri
Thuc 2008.
4 - John Stuart Mill: Representative government - 1861 – En
vietnamien - Editeur TriThuc 2007
5– Montesquieu – De l’esprit des lois – En vietnamien, Editeur
Giao Duc, Ha
Noi,1996 6 - Alexis de Tocquevilie – De la démocratie en Amérique – En
vietnamien - EditeurTri Thuc , 2006
7 - Ayn Rand: The Nature of Government - Ebook
7 - Ayn Rand: The Nature of Government - Ebook
© Copyright
Adresse de contact :
Adresse de contact :
Nguyễn Vũ Bình
Số nhà 26, ngách 349/30 Phố Minh
Khai,
phường Vĩnh Tuy, quận Hai Bà Trưng, Hà
Nội
email : thanglongdoicho@gmail.com
Điện thoại: 0987 572 844 -- 0987 572 847
Điện thoại: 0987 572 844 -- 0987 572 847
Không có nhận xét nào:
Đăng nhận xét